a l'occasion de sa nouvelle saison culturelle le caue var s'interroge sur le sens de nos lieux du quotidien, le lien étroit qui unit les habitants et leur.s lieu.x de vie. Germain prévost sera l'un des invités de la première table ronde, jeudi 26 septembre.
Seconde pot #1 - Germain Prévost et Marc-Antoine Granier - photos : Virginie Meigné
À l’occasion de sa saison culturelle, « (Se) Rencontrer ? Le sens de nos lieux du quotidien », le CAUE Var accueille Germain Prévost lors de sa première table ronde de la saison. L’occasion de se questionner sur les liens qui se tissent entre l’espace public et les habitants et le rôle que l’art peut avoir dans ce processus. Comment introduire les habitants dans un projet, et ajouter une dimension relationnelle à la ville fonctionnelle ?
Germain Prévost, alias IPIN, entame en 2021 le projet « Seconde pot #0» qui consiste à récupérer des fonds de pots de peinture chez l’habitant pour en faire la matière d’un projet dans l’espace public.
« Cette matière première a un impact écologique indéniable, toxique, sa prise en charge dans les réseaux de retraitement des déchets est même bien souvent payante. »
Ce constat pousse l’artiste à valoriser cette matière dans un projet d’habillage de façade, créant ainsi une peinture aléatoire avec des teintes de récupération. Cette intervention à la Cité des arts de la rue de Marseille, donne une nouvelle dimension à la façade, plus accueillante, plus rayonnante grâce aux dons des habitants.
Ce projet de création plastique participatif séduira et sera ensuite renouvelé à d’autres occasions. Ainsi, en 2024, Germain Prévost (IPIN) et Marcan Granit s’associent lors de la Biennale de Melle pour réaliser une installation « Seconde pot » sur la façade de la salle des fêtes Jacques Prévert. Les deux artistes récupèrent des pots de peinture abandonnés, des couleurs oubliées, auprès des habitants de la ville de Melle, lors de la récolte, ils enregistrent des paroles, des sons et des témoignages. De cette collecte, naîtra la métamorphose de la salle municipale, faisant de ce bâtiment public une œuvre partagée, un espace qui résonne d’histoires, berceau d’un récit collectif. Cette œuvre hybride investi un lieu qui incarne le « nous », les différentes couleurs et l’installation sonore impriment l’architecture des histoires de ses usagers.
Seconde Pot, 2024. ©Ipin et Marcan Granit. Photo Polina Tkacheva
Ce projet illustre le rôle de l’art dans la conception de l’espace public et pose la question de son intervention en amont d’un projet d’aménagement urbain. Si les habitants participaient à la réalisation d’un espace ils pourraient développer un « attachement » envers ce lieu et seraient plus à même de l’habiter, le respecter comme l’évoquait Emma Vilarem lors de la première conférence, « nos espaces essentiels, que disent-ils de nous ? »
Quelle est la place des artistes plastiques dans les projets d’aménagement urbain ? Quel serait l’impact d’un projet participatif sur les relations entre habitants ?
Rendez-vous, jeudi 26 septembre au CAUE VAR pour en parler ensemble, en présence de Germain Prevost et Cécile Mezger, directrice de l’AUDAT Var (Agence d’Urbanisme de l’Aire Toulonnaise et du Var.)
Inscription gratuite